Rénovation d’une maison de ville en pierre et extension en bois et terre-paille

Une impasse bordée d'un côté par un alignement de petites maisons anciennes et de l'autre par des garages nous amène à la maison concernée par le projet.

Son environnement direct est fait de deux bâtisses similaires, à un étage, construites concomitamment à la fin du XIXème siècle par un même propriétaire.

La nôtre, en partie centrale, possède un petit perron couvert d'une marquise. L'ensemble est construit en maçonnerie de schiste enduite à la chaux avec des modénatures en briques de terre cuite soulignant soubassement, corniche et entourages de baies et portes. La charpente est traditionnelle, en bois et couverte d'ardoises.

A l'arrière se déploient les jardins qui autrefois ne faisaient qu'un. Aujourd'hui, ils s'étirent en lanières, plein Est. Le nôtre présente plusieurs séquences, avec notamment une piscine et ses abris attenants, une pelouse centrale bordée de fruitiers, des recoins ombragés par divers arbres et arbustes d'ornement, de multiples fleurs et un vaste potager avec sa cabane de jardin.

Des sentiers de pierre ou de pelouse plus drue mènent d'un lieu à un autre. Le jardin s'achève par un sentier sur lequel donne chaque terrain.

Au-delà, de nouvelles parcelles se déploient dans un tissu pavillonnaire orienté Nord-Sud et non plus Est-Ouest comme dans notre cas.

La réhabilitation de la maison s'est attachée à prendre soin des murs de pierre, du plancher bois et de son parquet ainsi que de la charpente. Le confort intérieur a été revu et les espaces ont été repensés en tenant compte de la vie nouvelle du lieu et de l'extension envisagée côté jardin. Une attention particulière a été portée à la gestion de l'eau, ressource très présente dans ce territoire et à préserver.

Les volumes créés, volontairement de petites dimensions et non monolithiques, se sont inscrits entre dans le creux générés par les extensions des maisons voisines pré-existantes.

La nouvelle façade sur jardin possède un retrait à l'étage, de sorte qu'elle dissocie le volume du rez-de-chaussée, vaste pièce unique pleinement ouverte sur le jardin, de celui du niveau supérieur plus petit, protégé sous un grand toit à double pente.

Les toitures en zinc possèdent un jeu de pans multiples qui accompagne la volonté de s'insérer délicatement entre les bâtis et le paysage existants.

La structure bois a été remplie d'un mélange de terre et de paille conférant aux pièces un confort thermique et une sensation de bien-être absolu. Des enduits terre d'une extrême finesse apportent une grande douceur au toucher et à la vue. A l'extérieur, des enduits à la chaux protègent les parois et s'accordent avec ceux qui recouvrent toute la maison ancienne en schiste, ne faisant aujourd'hui qu'un harmonieux et lumineux seul et même univers.