Rendre habitable une construction délaissée
Au sein d’un hameau bordant la Sèvre, une parcelle toute en longueur accueille en front de venelle ce qui fut une petite maison de plain pied en pierre, largement modifiée au fil du temps. Une surélévation en parpaings suivie d’une extension en rez-de-chaussée sur l’arrière sont venues compléter l’ouvrage d’origine pour mieux le diviser en plusieurs petits logements. Des choix techniques inadaptés aux matériaux de construction initiaux conjugués à un manque d’entretien ont généré une dégradation de l’état général du lieu, laissé de surcroît vacant pendant quelques années.
Afin de redonner une pérennité aux murs de schiste de la « maison-mère » et de permettre aux extensions de trouver une cohérence, l’ensemble a été purgé de tout matériaux enfermant l’humidité.
Les ouvertures existantes ont été conservées excepté côté jardin où un agrandissement a été réalisé afin de faciliter l’accès à celui-ci et de permettre à la lumière d’entrer. Sur les murs de pierre, un travail en fonction du statut de chaque pan de mur a été effectué, mettant en œuvre des correcteurs thermiques chaux-chanvre et/ou des enduits à la chaux. Le sol a lui aussi été assaini et recouvert en dernier lieu de tomettes simplement huilées.
A l’étage, la surélévation en parpaings s’est vue isolée à la fois par l’intérieur et par l’extérieur et les parquets remis en état après un réagencement des pièces. Au cœur de la maison le nouvel escalier en bois est éclairé naturellement par un puits de lumière.
Sur l’extension en rez-de chaussée côté jardin, un toit terrasse qui n’offrait pas de vue libre du fait de la présence d’un haut muret en maçonnerie, a été ouvert sur le jardin et protégé par un garde-corps en acier galvanisé laissant filer le regard.
C’est un nouvel éveil pour ce lieu autrefois disparate et désolé qui retrouve un élan salvateur pour former une seule et même maisonnée, confortable et sans artifice.