Pérenniser la vie en œuvre de deux longères

AMÉNITÉ et HORIZON
Genillé (37)
privés
36 m²

Aux portes de la forêt royale de Loches en la province de Touraine, mesurée et désignée par Jean Le Loyer, arpenteur et géographe ordinaire du Roy en 1688, apparaît déjà le hameau de Logny d’après les archives départementales d’Indre-et-Loire.

C’est là que se situe l’ancienne ferme concernée par le projet de réhabilitation et d’extension. Elle est constituée de deux longères abritant la maison et d’anciennes étables. Charpentes en chêne d’origine aux bois tors, planchers quenouilles ou encore tomettes 10x10cm sont autant d’éléments qui attestent de l’âge de ces bâtisses. Le cadastre de 1832 montre l’emplacement d’un four à pain en pignon de la longère d’habitation, aujourd’hui disparu, mais dont la trace subsiste en la présence d’une cheminée dont le fond témoigne des briques de l’ancienne entrée. La facture des ouvrages atteste d’une architecture tourangelle typique et les matériaux en œuvre, tels le tuffeau ou encore les tuiles plates en couverture, s’accordent harmonieusement avec les maisons du hameau de même nature.

L’ensemble nécessitait toutefois de recevoir quelques soins afin de pouvoir assurer la pérennité de ce bâti ancien. De plus, l’habitation ne disposait pas véritablement de cuisine et ne s’ouvrait pas en pignon Ouest, puisqu’en lieu et place se trouvait, au revers de la paroi, l’ancien four à pain. Agrandir la maison afin de l’ouvrir plein Ouest sur le jardin et repenser la cheminée du pignon par un foyer plus réduit et mieux disposé vis-à-vis du salon ont permis d’imaginer un prolongement de la longère dans la mesure de ses proportions. Ainsi, la toiture à deux pans couverte de tuiles plates se poursuit sur la nouvelle construction en ossature bois, remplissage chaux-chanvre, enduit chaux à l’intérieur et bardage bois en extérieur. Des dalles à la chaux revêtues de tomettes uniformisent les sols du rez-de-chaussée, tandis que des parquets en châtaignier recouvrent les planchers de l’étage.

En remplacement de fenêtres de toit abîmées ont été créées des lucarnes aux jambages et linteaux en chêne massif avec jouées couvertes d’ardoises et pans de toiture en tuiles de terre cuite plates. Un ravalement général des façades en pierre, réalisé à la chaux, a permis d’apporter un soin aux parois extérieurs, tandis que côté intérieur, des corrections de parois en chaux-chanvre finition enduit chaux ont été proposées.

Ces travaux de petite extension et de réhabilitation de l’ensemble des existants ont eu pour volonté de protéger, de conserver, de mettre en valeur et d’améliorer les performances thermiques et de confort de cet ensemble multi séculaire. En complément, des ouvrages en bois en accord avec l’extension Ouest ont été envisagés pour améliorer les usages du lieu : une pergola abritant une terrasse en façade Sud et un escalier extérieur-abri bois en pignon Nord pour accéder à un comble.
Les interventions, mesurées, permettront aux habitants de profiter pleinement de la douceur de leur maison tant l’hiver, que l’été tout en ouvrant les vues sur les champs environnants et l’univers forestiers majestueux dans le lointain.

État initial

Projet

↑ Haut de page